Du 13 au 28 août

Kharkhorin - 2 jours, 3 nuits

Où on était :
Une petite ville à 1900m d’altitude, entourée de steppes, avec principalement des maisons et quelques immeubles récemment construits, ainsi que des usines désaffectées (pour le plus grand plaisir de Maxou). Son ancêtre est Karakorum, capitale de l’empire mongole du 13ème siècle bâti par le grand et encore vénéré en Mongolie, Chinggis Khan. Elle a aussi eu une riche vie religieuse avant que les salafistes…pardon, les stalinistes, ne détruisent en grande partie ce qui fut le 1er monastère bouddhiste de Mongolie (construit au 16ème siècle) qui rassemblait autrefois entre 60 et 100 temples (voila, c’en est fini du cours d’histoire).

Ce que l’on a fait :
Une fête était organisée, dans un petit bled pas loin de Kharkhorin, en l’honneur du grand vainqueur de lutte de Naadam. Nous avons donc eu la chance d’assister à des combats de lutteurs (avec leur caraco et leur petit slip!), l’arrivée d’une course de cheval pour enfants (uniquement des garçons, bien évidemment), des chants et danses traditionnels.
Nous avons aussi passé plusieurs heures à visiter le monastère, c’est-à-dire les différents temples encore sur pied - regarder les thangkas (peintures sur tissu), les tsam (masques), les pierres sculptées, etc.

Qui on a rencontré :
Des français-e-s, encore et toujours ! Une modiste (= fabricante de chapeaux) pour le théâtre et le cinéma, son mari, un scientifique, et leur fille Emma ; des gens très sympa, Grégoria nous a parlé avec passion de son métier. Deux suisses allemands absolument géniaux, tellement condescendant qu’ils aurait pu être parisiens (oui, Bana est tombée amoureuse d’eux) avec qui on s’est moqué une soirée entière de 3 touristes allemands venus en Mongolie pour se saouler du matin au soir. L’occasion aussi d’en savoir plus sur leur pays aux multiples référendums par an, allant de l’instauration du revenu universel à l’interdiction des minarets (hélas, n’ayant pas d’accès à la mer, l’interdiction du burkini n’a pas pu être inscrite à l’ordre d’un prochain référendum, le sujet restera donc franco-français).
Et on a aussi croisé par hasard dans la rue une famille de québécois-e-s qui étaient dans notre avion Paris - St Petersbourg le 15 juillet !

Tovkhon Khiid et la vallée de l’Orkhon - 5 jours, 4 nuits

Nous avons, en tentant de faire du stop, rencontré un couple de jeunes israélien-ne-s (contre la colonisation - ça existe!), avec qui nous avons partagé un taxi pour aller dans un monastère (Tovkhon Khiid) et une ger pour une nuit (rien à déclarer ; heureusement, Maxou avait rabâché que, malgré sa barbe, il n’était pas musulman !). Le cadre était superbe et d’un calme absolu ; le monastère est perché en haut d’une montagne, surplombant les steppes et une petite rivière. Nous avons fait l’ascension de la montagne le matin, de 7h à 9h. Le monastère est composé de plusieurs petits temples, nichés entre des grosses roches, avec une vue sur les steppes et les montagnes de forêts de pin alentours (vous regarderez les photos!). Après cela, nous avons repris notre route avec le taxi, juste nous deux, direction la vallée de l’Orkhon. C’est une vallée de steppes, de petites montagnes vertes (avec ou sans pins), avec une rivière, l’Orkhon, vers laquelle coule plusieurs autres petites rivières. Nous avons, entre autre, fait une randonnée sur deux jours, en passant une nuit dans la « guest ger » d’une famille nomade qui détenait des chevaux. Ces deux jours nous ont procurés quelques sensations. D’abord les chiens qui défendent activement leur campement : Ils ont l’air paisibles, couchés à l’ombre d’une ger, mais dès que des inconnus approchent, ils accourent en aboyant (Maxou a failli se faire croquer à deux reprises alors qu’il se protégeait derrière Bana !). Et la nuit, les yeux luisants dans l’obscurité et les aboiements nous rappellent que les alentours sont occupés : il vaut mieux ne pas avoir d’envie pressante… Ensuite, les mongols se déplaçant à cheval, moto ou voiture, ne se préoccupent pas de construire des passages pour franchir les rivières au sec. Après de multiples hésitations et détours, nous avons donc franchi à deux reprises l’Orkhon. Traversées qui furent riches en émotions puisqu’entreprises pieds nues, avec 10 kilos sur le dos, de l’eau jusqu’aux cuisses et du courant.

Petite anecdote : dans le ger camp où nous avons passé deux nuits, nous avons revu un français que l’on avait croisé dans notre guesthouse à Kharkhorin quelques jours auparavant ; à ce moment là, il traversait une partie de la Mongolie à cheval avec sa copine (qu’il connaissait depuis 4 mois). Trois jours plus tard, il était seul (sans copine et sans cheval) car il s’était pris le bec avec sa copine… Ce qui est assez drôle, c’est que leur histoire est devenue de notoriété commune puisque nous avons croisé d’autres personnes qui nous en ont parlé ! Pour vous rassurer, so far so good, on est content-e d’être parti-e tou-te-s les deux et on ne se dispute même pas.
 

Tsertserleg - 4 jours, 4 nuits

Rien d’intéressant à raconter, simplement qu’on a passé deux soirées sympa avec des français que l’on avait rencontrés à Kharkhorin. Ah, et aussi un fabuleux concert en plein air avec des chanteuses et chanteurs mongoles ! Pour avoir un aperçu, on vous conseille d’écouter cette chanson et de regarder le clip, bien sûr : https://www.youtube.com/watch?v=sl_kVAqxeiA

Tsagaan Nuur - 3 jours, 3 nuits

La cerise sur le gâteau, le clou du spectacle - on ne pouvait pas mieux terminer ces deux semaines dans le centre de la Mongolie. Un fabuleux petit lac entouré de montagnes, à proximité d’un volcan éteint, avec assez peu de ger camp et de touristes. Un ciel incroyablement étoilé la nuit venue, avec la voie lactée totalement visible. Et surtout un ger camp sans chichi, avec juste le nécessaire pour s’y sentir bien, et ses deux propriétaires tellement gentil-le-s et chaleureux-ses. En plus de faire de belles balades, nous avons mangé les meilleurs khuushuur (beignets), buuz (raviolis) et shölte khool (soupe) de tout notre séjour en Mongolie ! On a failli rater notre bus pour UB le dimanche, car le camion de notre hôte ne démarrait pas (heureusement que les bus mongoles ne sont jamais à l’heure), mais nous n’aurions pas été malheureux-ses de rester 3 jours de plus dans ce paradis !